Avez-vous déjà vécu cette situation? Vous donnez tout ce que vous avez dans un nouveau projet : du temps, de l'énergie, parfois même de l'argent mais pour une raison que vous ignorez, il ne se concrétise pas. Et si je vous disais que dans 90% du temps ce n'est pas le projet le problème mais malheureusement celui ou celle qui en est derrière. Pas d'inquiétude, cela peut se régler facilement si vous êtes capable de déterminer la cause et de l'éradiquer. Je vais vous donner quelques pistes à travers ma propre expérience de vie.
Prenons exemple dans le monde du travail, selon le site Indice entrepreneurial Québécois, « En 2017, trois entrepreneurs sur cinq affirmaient avoir fermé leur entreprise avant qu’elle ne puisse franchir ce seuil. » Les raisons peuvent être multiples, seulement quand on y regarde de plus près, on s'aperçoit que beaucoup d'entre nous vivent les mêmes peurs et incertitudes au moment de se lancer dans un nouveau projet.
De mon côté, mon vrai cheminement a commencé lorsque j'ai pris conscience de la cause des échecs de mes projets passés. C'était difficile pour moi de m'en apercevoir puisque j'étais toujours persuadée de répondre à toutes les conditions qui menaient au succès :
- je ne manquais pas d'idées
- je faisais mes recherches avant de me lancer
- j'étais dans l'action
- j'étais (très) motivée par le projet
Pourquoi est-ce je me sentais alors toujours découragée en plein projet et j'abandonnais finalement avant d'avoir des résultats satisfaisants? On m'a conseillé à ce moment-ci d'aller consulter un coach en PNL (Programmation Neuro-Linguistique) et ce que j'ai découvert à travers ce processus est que j'avais certains blocages qui m'empêchaient littéralement de réussir.
#1 Le syndrome de l'imposteur

Un grand nombre d'entre nous en souffrirait. Il est important pour vous de déceler si vous faites partie de ces personnes. Si vous ne parvenez pas à le reconnaître et que vous en souffrez, le problème risque de durer peut-être toute votre vie. Tout un potentiel gâché uniquement parce que nous n'avons su le voir.
Qu'est-ce que le syndrome de l'imposteur?
La première fois que le terme est apparu, est en 1978. Il a été inventé par deux psychologues américaines. La personne qui a ce syndrome doute constamment d'elle et de ses capacités pour réussir. Elle ne se sent jamais à sa place, d'où le mot « imposteur » et a l'impression qu'elle ne mérite pas ce qui lui arrive, peu importe le degré de travail qu'elle y met.
J'ai été cette personne pendant bien (trop) longtemps. Je travaillais fort dans tous les aspects de ma vie et quand les compliments ou les résultats positifs apparaissaient, je les balayais d'un revers de la main en m'interdisant de me féliciter. Allant jusqu'à me demander si je le méritais vraiment? Je ne crois pas qu'on ne puisse faire pire en terme d'estime de soi... Pourtant, je cherchais toujours à me surpasser, à obtenir de meilleurs résultats, à apprendre et à me perfectionner. Vous arrive-t-il parfois de vivre ces situations?
Souvent, on va avoir aussi tendance à éviter d'attirer l'attention sur nous. C'est évident puisque nous pensons que nous ne le méritons pas. Se placer la barre (très) haute va faire également partie des symptômes. Ce qu'on fait n'est jamais assez grand, assez beau ou assez bien fait.
#2 Le regard des autres

Un des pires blocages qui puisse exister : avoir peur du regard des autres. Vous dire que je suis capable aujourd'hui de complètement éradiquer ce blocage serait vous mentir. Cependant, j'estime avoir fait de grands progrès dans le sujet.
Quand la peur du jugement nous envahit, il y a comme un réflexe automatique chez l'humain, on « gèle » instantanément et très souvent, on ne fait plus rien. Parce qu'on a appris avec l'expérience des années, que si l'on ne fait rien, on n'attire pas le regard des autres et donc il n'y a aucune chance qu'on se fasse juger. En vérité, c'est un cercle vicieux qui ne s'arrête jamais.
Pour ma part, je l'ai vécu au moment de me diriger dans une carrière professionnelle, à la sortie du lycée (secondaire au Québec). J'avais 18 ans et je n'avais aucune idée de ce que j'allais faire par la suite. Enseignante, avocate, écrivaine? Tout m'intéressait. Finalement après des mois de réflexion, j'ai décidé d'emprunter une voie commune et facile qui englobait plusieurs professions. Mon choix s'est tourné vers une formation en marketing dans une petite école de commerce. J'étais sûre qu'en allant dans cette direction, personne ne me poserait de questions, j'avais un minimum d'intérêt en commerce, juste assez pour passer mon diplôme. Après avoir passé deux ans dans une formation presque sans importance pour moi, je me suis dirigée en immobilier, là où j'avais un plus grand intérêt. Une décennie plus tard, je réalise que nos choix (surtout étant jeunes) se font souvent sur ce que notre entourage va penser ou sur notre peur de se faire juger.
Attention de ne pas tomber dans ce piège, comme je l'ai fait. Dès que vous vous en rendez compte, que vous agissez en fonction des autres, renversez la situation et questionnez-vous sur ce que vous souhaitez vraiment. Si vous vous demandez encore ce pourquoi vous êtes vraiment faite, je vous recommande de lire Trouver sa mission de vie, vous y trouverez quelques pistes intéressantes.
#3 La peur d'échouer

Depuis toujours, l'échec est très mal perçu dans notre société. On l'associe souvent à la honte, l'incompétence, la malchance, la négligence, la perte. Tous ces sentiments négatifs envoient un message à notre cerveau : PRUDENCE. Un souvenir douloureux qui reste ensuite dans notre mémoire et lorsque vient le temps de recommencer et repartir à neuf, les doutes et la peur d'échouer apparaissent.
Ce qui est très étonnant, c'est qu'enfant, on n'a jamais peur de tomber, échouer et recommencer. Devenu adulte, on développe une peur « bleue » d'échouer dans un projet, un emploi, une relation amoureuse, avec nos enfants, etc.
Alors que cela devrait être l'inverse! Nous devrions être fiers de nos échecs. Cela veut dire que nous avons tenté quelque chose, on a eu ce courage de se dire : ça va marcher et on a foncé! Certes, si le projet n'a pas fonctionné, c'est qu'il y a eu un « manqué » mais qu'importe? Si vous apprenez à reconnaître cette erreur et à ne pas la reproduire. La prochaine fois, vous serez plus expérimentée et vous aurez plus de chance de réussir.
Cette peur d'échouer provient probablement de notre enfance. Rappelez-vous à l'école, le système est fait de cette manière. On apprenait de la matière, on se faisait tester sur nos connaissances et si on obtenait une mauvaise note, on considérait le tout comme un échec. Ce qui se traduisait par nos professeurs et nos parents qu'on n'avait pas assez révisé ou qu'on n'avait tout simplement pas bien assimilé la matière. Dans tous les cas, c'était mal vu. Qui n'a jamais éprouvé de honte devant ses amis à la suite d'une mauvaise note à un test?
Cette peur, si vous la ressentez souvent, elle est à éradiquer. Ce blocage, je l'ai encore aujourd'hui mais j'arrive à bien le contrôler. Je suis capable maintenant de m'en rendre compte quand il m'empêche d'avancer. Il y a toujours du positif dans ces expériences, peu importe comment elles ont terminé. Il suffit de se forcer à les apercevoir. Ne restez pas sur une mauvaise note avec ces échecs. Le travail le plus important que vous devez fournir est celui-ci : vous êtes tombée? Relevez-vous et repérez tout de suite les points positifs qui en ressortent. Ensuite, décelez ce qui n'a pas fonctionné et apprenez à ne pas répéter ces erreurs.
Comment remédier à ces blocages?

Concernant le syndrome de l'imposteur, n'étant pas considéré comme une « maladie ou une pathologie psychique mais plutôt un état psychologique », il est possible de l'éradiquer. J'en suis la preuve vivante! Mais comment?
Le travail sur soi
- re-bâtir sa confiance et son estime de soi est le plus important. Les affirmations positives répétées chaque jour vous aideront beaucoup. Tout comme la méditation, les livres de développement personnel (voir la section Bibliographie), les audio et discours inspirants. Un cahier de visualisation que je recommande fortement qui m'aide beaucoup à garder la concentration dont j'ai besoin : Success Affirmations : 52 weeks for a Living Passionate and Purposeful Life Le fait de prendre des actions un petit peu chaque jour, vous guidera aussi tranquillement vers une paix intérieure.
- pratiquer le laisser-aller : prenez le meilleur et « jeter » ce qui ne vous servira pas. Il y a des opportunités, des personnes qui se mettront sur votre chemin à un moment de votre vie mais ne correspondront pas à vos désirs ou vos objectifs. Faites-vous une promesse : celle de dire OUI aux choses qui vont participer à votre développement de carrière, personnel ou familial. Le reste, oubliez-le!
- assumer ses choix/responsabilités : un concept de base que nous entendons souvent mais terriblement difficile à mettre en pratique dans la vraie vie. En assumant votre place et vos actions dans ce monde, vous aurez moins l'impression d'être une imposteuse.
- prendre conscience de sa valeur : Apprenez à ne pas devenir parfaite ou bien faire les choses parfaitement. Les autres aussi ne sont pas parfaits et doivent travailler sur leurs faiblesses. Pour ma part, ça été la clé de mon cheminement. Quand j'ai vraiment pris conscience de ma valeur et de ce que j'apportais autour de moi, un immense poids est tombé de mes épaules.
Les objectifs
On revoit ses objectifs pour viser (encore) plus haut et (encore) plus loin. En se rappelant pourquoi vous faites ce que vous faites, ou pourquoi vous êtes ce que vous êtes, vous aurez moins peur d'exister.
Je me souviens de ce temps où je n'écrivais pas mes objectifs (annuels, trimestriels, hebdomadaires). Sans carte routière, je n'avais aucune tenue de route! Je sortais constamment des sentiers battus en acceptant des opportunités d'affaires, en connectant avec des personnes trop différentes de moi. Le seul point positif qui en est ressorti, c'est que j'ai appris à me connaître.
Vos objectifs sont vos besoins, vos envies, vos raisons d'exister. Suivez-les, c'est eux qui vous guideront et vous aideront à réduire ces blocages.
Vouloir (vraiment) le meilleur pour soi
J'insiste sur ce point, tellement vital. Se souhaiter le meilleur n'est pas suffisant, il faut le vouloir profondément. Élevez vos standards, ne demandez que le meilleur pour vous. Choisissez des emplois, des partenaires de vie, des destinations de vacances de rêve. Amenez l'extraordinaire à vous! Vous en êtes capable. Il suffit de simplement dire NON à toutes les choses dont votre intuition vous crie de ne pas y aller.
J'ai toujours voulu le meilleur pour mes proches, mes amis, parfois même des gens que je rencontrais par hasard. Mais quand venait le temps de s'occuper de moi, je choisissais toujours ce qui était acceptable, convenable. Maintenant, je me choisis non seulement en premier mais j'élève mes standards, je ne choisis que le meilleur pour moi-même.
Se respecter et s'aimer
J'ai toujours pensé que l'un ne fonctionnait pas sans l'autre. Pour s'aimer, il faut se respecter. Et vice versa. Vous vous respecterez en choisissant ce qui est bon pour vous, comme vu ci-dessus.
Le respect de soi amènera également celui des autres. Si vous vous respectez, les autres vous respecteront. Ils respecteront vos limites, vos capacités, reconnaîtront mieux votre valeur. Il y a des tas d'exemples qui montrent que vous ne vous respectez pas :
- charger un service que vous offrez en dessous de vos compétences et de la qualité de votre travail
- dire tout le temps OUI à des propositions ou des opportunités qui ne vous correspondent pas (par peur de dire non ou blesser les autres)
- ne pas écouter son instinct lorsque vous ressentez qu'une personne ou une situation est mauvaise pour vous
- ne pas oser s'affirmer devant les autres ou assumer votre choix
- etc.
S'aimer est une chose difficile. C'est pourtant la clé de tout bien-être. Si vous ne vous aimez pas, vous aurez des difficultés à aimer les autres. S'aimer c'est se pardonner, s'accepter, accepter ses erreurs, ne pas se juger et se connaître.
En résumé :
- Il existe beaucoup d'autres blocages qui peuvent vous empêcher de réussir dans la vie. Ceux-ci sont ceux qui m'ont le plus impacté dans ma vie professionnelle.
- Essayez de les reconnaître et les éliminer de votre vie : en utilisant les moyens cités plus haut.
- Apprenez à vivre avec ces blocages : vous ne les éliminez jamais complètement. Soyez indulgente envers vous-même.
Ma suggestion de livre : Transformez votre vie de Louise Hay
A vous de communiquer!

Qu'en est-il de vos blocages? Connaissez-vous ceux qui vous freinent dans vos projets professionnels? Écrivez vos commentaires en-dessous. Hâte de vous lire!